SCLÉROSE EN PLAQUES : LA FRANCE PARTICULIÈREMENT EXPOSÉE !

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Lundi 28 mai 2018

Alors qu’a lieu aujourd’hui, 30 mai 2018,  la Journée mondiale sur la sclérose en plaques, le mercredi 30 mai, des chiffres montrent que la France est classée à haut risque pour cette maladie incurable et méconnue qui touche 100.000 personnes.

Provoquée par une inflammation du système nerveux, la sclérose en plaques est devenue, en France, la première cause dite « non traumatique » de handicap sévère. Avec environ un cas pour 1000 habitants, selon les dernières données de la Caisse nationale d’assurance maladie rassemblées par la Fondation d’aide à la recherche sur la sclérose en plaques (Arsep), la France fait partie des pays à « plutôt haut risque ». Les régions Nord et Est davantage que le Sud et Sud-Ouest.

Une répartition qui confirme les constats épidémiologiques internationaux : dans les pays d’Europe du Nord, le nombre de cas est pratiquement le double de ce qui est observé dans les pays d’Europe du Sud. Et les cas de SEP dans l’hémisphère Sud sont beaucoup plus rares, surtout en Afrique noire où ils sont presque inexistants.

Pourquoi ? Les spécialistes ne peuvent qu’émettre des hypothèses. Les régions de faible ensoleillement, où le déficit en vitamine D est donc plus fréquent, correspondent aux zones à haut risque, et certaines données récentes indiquent en effet que le manque de vitamine D influencerait la sclérose en plaques.

Selon l’Arsep, elle touche en majorité des jeunes adultes de 20 à 40 ans, et surtout les femmes (70% des 2000 nouveaux cas recensés chaque année).

Aucun traitement ne permet actuellement de guérir de la sclérose en plaques. Les molécules sur le marché ne permettent que de réduire les symptômes, et éventuellement de ralentir sa progression.

Mais, dernièrement, une procédure impliquant une autogreffe de cellules souches du sang a montré de meilleurs résultats dans la SEP que les traitements disponibles.

La thérapie compte trois étapes. Dans un premier temps, des cellules hématopoïétiques sont prélevées chez les patients et cultivées en laboratoire. Ces cellules souches sont à l’origine de toutes les lignées de cellules sanguines : globules rouges, globules blancs et plaquettes. Avant leur réimplantation, le malade subit une thérapie visant à détériorer leur système immunitaire avec une chimiothérapie. Avec l’apport ultérieur de cellules souches, ce dernier est en quelque sorte « réinitialisé ».

Ainsi, je souhaite saluer chaleureusement notre ami Jean-Christophe CHARTIER, militant CFE-CGC, qui effectuera une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques à l’Hôpital Maximov de Moscou en septembre prochain.

Christophe ROTH

                                                                     

À propos de Christophe ROTH

Délégué National Santé au Travail et Handicap Confédération CFE CGC
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