Les troubles psychiques au travail, sujet de préoccupation de l’OIT.

mardi 4 novembre 2014

Le 31 octobre dernier, à Genève, s’est tenu le premier colloque en faveur des personnes handicapées par des troubles psychiques au travail, dans le cadre du réseau mondial Entreprise et Handicap de l’OIT.

Les troubles psychiques ont toujours été un sujet délicat à aborder dans le monde du travail en raison de la stigmatisation et des craintes qui lui sont associées.

Pourtant, la «maladie mentale» ne fait pas seulement référence à des pathologies graves, mais aussi à des désordres courants tels que la dépression, l’anxiété, le stress au travail, ou à des cas d’épuisement dû au travail qui peuvent être convenablement traités s’ils sont pris en charge de manière adéquate

Au Royaume-Uni, des campagnes de lutte contre les préjugés ont utilisé le témoignage de grands dirigeants révélant publiquement qu’ils avaient souffert de dépression ou d’autres formes de troubles mentaux dans le but d’encourager les travailleurs à se déclarer et de lutter contre les préjugés.

Selon l’OIT, dans un pays de l’OCDE, une moyenne de 20 % de la population en âge de travailler souffre de troubles psychiques à un moment donné. Il s’agit donc d’un risque réel pour chaque salarié.

Identifier les troubles tels que la dépression et apporter un soutien précoce à la personne est essentiel. Pour autant, c’est l’une des étapes les plus difficiles parce que les troubles psychiques sont souvent dissimulés et parce que leurs causes peuvent être très diverses.

«En outre, la crainte d’être rejeté ou stigmatisé par l’entreprise ou les collègues rend très difficile pour ces personnes de se confier à leur supérieur hiérarchique», explique l’un des participants à l’événement.

Pourtant, avec une formation adaptée et une meilleure sensibilisation, les supérieurs hiérarchiques peuvent jouer un rôle clé dans la gestion des questions de santé mentale au travail. En identifiant les signes avant-coureurs de troubles psychiques, ils peuvent engager le dialogue avec le salarié concerné, sans même attendre qu’il parler spontanément de leur maladie. Le médecin de travail est un interlocuteur extrêmement précieux en cette matière.

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